C’est bien connu le foot a de nombreuses qualités, et si on oublie les hooligans, la corruption, le dopage, le trafic des joueurs, les salaires hors mesure, les matches achetés, les ballons et les chaussures fabriqués par des enfants en Chine, au Pakistan et ailleurs, c’est un sport parfait. Il a même des vertus pacificatrices. On a vu plusieurs fois des matches avec un arrière ton politique, comme Etats-Unis/Iran ou Iran/Irak entre autre. Cette vertu est aussi reconnue en Colombie, et dimanche dernier un match des plus insolite a eu lieu.
Dans les tribunes quelques 300 personnes pour admirer des équipes composées d’ex- guérilleros (FARC et ELN), ex-paramilitaires et militaires en exercice. Tout ce beau monde, après avoir tenté de s’entretuer, vient sur le gazon s’envoyer deux, trois tacles pacifiques. Il paraît qu’on a pu admirer un magnifique centre d’un ex-para, pour qu’un ex-FARC mette une grosse tête en force. Belle collaboration.
Selon les organisateurs la journée a démontré que le conflit n’est pas basé sur la haine et que ceux qui participe au combat sont bien souvent enrôlé de force, ou le font pour motif financier.
La nouvelle n’est pas nouvelle, on sait depuis longtemps que les FARC recrutent de force et que les paras payent leurs combattants, mais il n’est jamais vain de le rappeler. Par contre il me semble qu’il y avait un grand absent pour qu’on puisse parler de réconciliation: les victimes. Un grand nombre n’a plus la chance de pouvoir jouer au foot ni même de pouvoir l’admirer, cependant il existe des millions d’autres victimes, comme les réfugiés ou les déplacés, qui fuient les combats.
Moi je dis ça, j’dis rien …. (dicton chambérien)