Zorro, la suite

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Vendredi, 19h arrivée à  Neiva. C’est la capitale du département du Huila au sud de la Colombie. Après avoir déposé nos sacs dans un hôtel préfabriqué mais pas terminé on est directement pris en charge par le directeur de la maison de la culture. Il faut dire qu’on est envoyé par un acteur de la Candelaria… alors ça aide.

L’estomac criait famine, mais avec les artistes s’est toujours secondaire alors on se retrouve au théâtre. La pièce est une adaptation très personnelle d’Arlequin, je dirais presque une version érotique. Sympathique mais sans plus. La suite est évidente, bière et musique remplacent notre souper. Mais nos plans sont un peu différent, alors gentiment on s’enfuit.

Le lendemain après un petit dej’ on file vers le désert de Tatacoa. Lieu surprenant et magnifique, connu pour l’observation des étoiles mais aussi parce que Shakira est venu tourner une Telenovela. On apprend que la fin de Zorro sera aussi tournée dans ce désert. Il faut croire qu‘il nous poursuit celui la. On devrait peut être regarder un ou deux épisodes.

Tarzan s’est fait mordre

Des fois on ferait mieux de rester couché. Il y a trois jours, c’est ce qu’a du penser le Tarzan national. Alberto Lesmes Rojas est une figure symbolique pour la Colombie. Il a été connu en 1976 pour avoir nagé entre Neiva et Barranquilla. Deux villes distantes de 800 miles.

Il vit maintenant à  Leticia (Amazonie) depuis trente ans où il est devenu guide touristique. Il présente les richesses de la jungle. Il est aussi reconnu comme un grand défenseur des animaux et des rivières de l’Amazonie, appelant à  chaque fois qu’il le peut l’absolue nécessité de respecter cet environnement si fragile.

Il a pour habitude de se promener avec des anacondas et de s’amuser avec comme moi je joue avec mon ours en peluche. Mais voilà , contrairement à  mon ours, l’anaconda a des sauts d’humeurs et la dernière fois qu’il faisait sa présentation, la bête l’a mordu à  la main. Mais soyons rassuré, le dernier Tarzan est en bonne santé. L’anaconda n’est pas venimeux.

Páramo

El pà¡ramo est une zone qui se situe au dessus des forêts andines, entre 3500 et 4500 mètres d’altitude. On trouve des pà¡ramo au Venezuela, en Colombie, en Equateur et au nord du Pérou. 64% étant situé en Colombie. La plus grande étendue de pà¡ramo se trouve à  une heure et demie de Bogotà¡.

La principale plante qu’on peut trouver est le frailejones. Elle pousse environ 2 cm par an et a la grande particularité d’absorber l’humidité ambiante pour la rendre à  la terre, créant ainsi des nappes phréatiques.

Marcher à  travers le pà¡ramo est un vrai plaisir, il faut juste pas se perdre, partir en groupe et aviser les forces de l’ordre…

Fait chaud!

Bogotà¡, depuis le parc Simon Bolivar

L’actualité française tourne beaucoup autour de l’environnement ces derniers temps. Nicolas Hulot fait signer son pacte à  tout le monde, Chirac tente une sortie onusienne en beauté et l’hiver s’est vraiment fait attendre. L’environnement est (enfin) devenu un thème important pour les médias. C’est bien!

Il nous reste à  espérer que le pacte Hulot serve à  quelque chose, que l’ONU de l’environnement se crée avant que New York soit sous les eaux et qu’on éteigne la tour Eiffel plus que 5 minutes.

A Bogotà¡ on a aussi droit à  la semaine environnement: El Tiempo a mis en ligne pendant une semaine un “dossier” qui ne disait rien mais qui montrait une photo d’un iceberg avec deux gros ours blanc à  la dérive… cela voulait tout dire, mais au moins ils en ont parlé. Il faut dire que les gens commencent à  se préoccuper. On a droit à  des températures record en ville, les cultures sèchent et de nombreux d’incendies ravagent le pays. Au jour d’aujourd’hui 13′000 hectares ont brulé, et comme le dit le ministre de l’environnement le gros problème c’est qu’on est pas du tout équipé. En matière de lutte contre le feu la Colombie a 40 ans de retard.

C’est maintenant qu’une petite aide du grand voisin du nord sera la bienvenue, pour une fois Uribe pourrait demander autre chose que des armes…

Le plus triste de l’histoire est que depuis deux mois j’étais super content, je pouvais enfin profiter de la ville avec du soleil. Cela faisait un an et demi que j’attendais ça. Errer dans le parc Simon Bolivar, véritable poumon au milieu de la ville (un peu comme Central Park à  New York), était un véritable plaisir. Maintenant ça sent le brûlé.