L’Ajiaco

Je continue ma présentation de la gastronomie colombienne, après les fourmis voici la recette d’un plat typique de Bogotà¡, largement plus normal pour nos papilles gustatives européennes.

L’Ajiaco est LA spécialité de Bogotà¡, il se prépare de différentes façon mais généralement avec les mêmes ingrédients en proportions différentes. On peut simplement changer le poulet pour un morceau de viande.

Ingrédients :

16 tasses d’eau (on peut échanger 4 tasses d’eau pour 4 de lait)
500 gr de patate criollas, pelées et coupées en rondelles
1 Kg de patates paramunas, pelées et coupées en rondelles
750 gr de patates sabanerass, pelées et coupées en rondelles
1,5 Kg de poitrine de poulet (ou blanc de poulet)
4 maïs tendres, coupés en morceaux
3 oignons long
4 gousses d’ail
1 bouquet guascas (herbe aromatique de Bogotà¡)
1 bouquets de cilantro (autre herbe aromatique, ressemble à  du persil avec le goût de la coriandre)
1,5 tasse de crème de lait
4 avocats, coupés
1 tasse de câpres
Sel et poivre

Préparation :

Mettre les poitrines, les patates, les oignons longs, sel et poivre à  cuire dans l’eau et le lait. Mélanger régulièrement et laisser entre 45 min et 1 heure, jusqu’à  ce que la viande et les patates soient cuites, qu’elles commencent à  se morceler. Ensuite enlever le poulet et les oignons et mettre le maïs, qui ont été cuit préalablement, et conserver le tout à  feu doux jusqu’à  obtenir la texture souhaitée. On ajoute la guascas 5 minutes avant de servir.
Juste avant de servir remettre le poulet (il peut aussi se servir à  coté) et servir comme une soupe avec le maïs, le poulet et le reste. Mettre dans un bol la crème et dans un autre les câpres. Chacun les ajoute dans son assiette à  son goût. De même avec les avocats.

Et voilà  un bon plat, idéal le dimanche après une bonne fête…

Me revoilà!

Après quelques semaines d’absence me voilà  de retour sur la toile, c’est impressionnant comme le temps passe vite, quelques jours de vacances, un déménagement et hop un mois de passé. Mais le temps ne s’arrête pas pour autant, Bogotà¡ est une ville qui bouge et rebondit, pour ne pas parler du pays qui lui avance à  mille.

Il est bien sûr impossible de reprendre tout ce qui s’est passé mais je voulais quand même signaler une ou deux bonnes anecdotes.

La première est une histoire de bidons, une de ces histoires qui nous permet de ne pas oublier que Garcà­a Marquez est colombien. La scène débute il y a environ 6 mois, en pleine jungle un groupe de militaires découvre un certain nombre de bidons remplis de dollars appartenant au FARC. Les militaires, pas fous, les récupèrent; ils les cachent dans un autre lieu qu’ils entourent de mines antipersonnelles. Quelques temps plus tard les problèmes commencent car ils mènent une vie qui n’a pas grand chose à  voir avec les salaires des soldats de la nation. Des hauts colonels s’en mêlent, et tout le monde est plus au moins fâchés car chacun n’a pas eu sa part du gâteau. Finalement cela arrive aux oreilles du grand chef réputé très honnête, le président est aussi mis au courant; ensemble ils préparent une expédition pour récupérer les millions. Etrangement la préparation prend beaucoup de temps. Le partage a du être aussi chaotique que la nomination du gouvernement.

Ce serait vraiment sous estimer les FARC que de penser qu’ils ne vont rien faire, bien qu’ils ne soient pas à  quelques centaines de millions près. Pendant que les grands se chamaillent, les rebelles retrouvent deux soldats devenus riche; ils leur promettent la lune. Ils récupèrent les bidons, tuent les 2 pauvres militaires et s’en vont.

Finalement c’est un peu comme s’il ne s’était rien passé, juste deux morts au combat, seulement voilà  les capitaines, colonels et autres ont commencé à  parler, fâchés de ne pas avoir eu leur part…

C’est pour ce genre d’histoire que la Colombie est parfaite pour organiser la coupe du monde de football en 2014. Elle a peu de chance car les pays d’Amérique Latine vont certainement soutenir le Brésil. Pourtant ce serait l’occasion de voir des miracles: la France gagner au tir au but, Zidane prenant de l’élan sur 50 mètres, Rooney faisant une grande omelette sur le terrain… Bref du vrai spectacle.

Je sais que cela va être dur, surtout en voyant les réactions des gens qui ne connaissent rien à  la Colombie, mais on a encore le temps de faire évoluer un peu les footeux.