Une journée d’élection vécue depuis un bureau de campagne d’un candidat n’est pas vraiment l’image rêvée d’un dimanche. Pour dire vrai la journée a même commencé la veille, et encore moi je me plains pas, pour d’autre elle a commencé il y a 3 mois, les cernes et l’angoisse marque tous les visages, toutes les longues heures de travail vont être jugée en une journée, une simple journée décide de toute la suite de l’équipe.
Alors le samedi tout le monde se prépare, le trajet du candidat, où vont être distribué les dernières publicités, la vérification du comptage des votes … L’ambiance est chaude, le président Uribe répèté a n’en plus finir qu’il ne faut pas voter pour le Polo parce que les FARC les soutiennent depuis leur page web. Le Polo, qui répond pour la 200e fois qu’il condamne tout actions armées mais que la justice doit mettre son nez dans les déclarations du chef d’Etat, la constitution lui interdit de participer en politique… et tous les président l’ont respecté… sauf lui bien sûr.
Mais Uribe insiste, il a fait une tournée dans tout le pays cette dernière semaine, essayant de dire à tout le monde que le Polo sont des terroristes… pas vraiment approprié pour quelqu’un qui a été soutenu par 40 congressiste actuellement en prison ou destitué pour leurs liens avec les paramilitaires.
La journée du dimanche commence tôt, j’accompagne ma femme a voter, moi je n’ai pas encore le droit… ça viendra… ensuite tout le monde part au bureau principal, chacun sait se qu’il doit faire et la journée commence. Uribe, une fois de plus répète la même chose.
Le problème avec ses déclaration est qu’il fait monter la tension, principalement chez les forces de l’ordre, qui ont facilement tendance à outrepasser leur mandat. à‡a manquera pas, pendant la matinée plusieurs appels de militants rapportent des abus. Dans les quartiers sud la police ne laisse pas les candidat du polo entrer dans les bureaux de vote, d’autres se sont fait retirer toute la publicité qu’ils avaient, soi disant ils étaient trop près des bureaux vote… pourtant les partis Cambio Radical et la U (deux partis qui soutiennent Uribe) peuvent en distribuer jusqu’à devant la porte des bureaux.
Des injustices qui énervent, à midi certains parlent de fraude et veulent appeler tout le monde dans la rue… ceux qui ont vécu la tragique histoire de la Up (parti de gauche totalement massacré) sont particulièrement tendu. Heureusement les dirigeants sont en majorité calme et comprennent très vite que ce ne sont que des cas isolés, dans l’ensemble l’élection se passe très bien. Les médias sont présent un peu partout et comme les déclarations du Président n’ont plu a personne tout le monde veille au bon déroulement de cette journée démocratique. De plus le dernier sondage donne le candidat du Polo largement en tête, une fraude généralisée sera une catastrophe pour la ville.
La journée se termine tranquillement, à 4 heures commence le comptage, tout monde fait ses compte et renvoie au bureau les estimations. les premier résultat arrive très vite, et à 6 heures on connaît le nom du nouveau maire de Bogotà¡: Samuel Moreno. Le Polo gagne, largement en tête. Le premier perdant n’est pas Peà±alosa, candidat de la droite, qui admet dignement sa défaite, mais Uribe qui envoie ses ministres répéter que le Polo a le soutient des FARC. Lui, il n’ose plus sortir. C’est maintenant que le problème commence vraiment, le Polo, avec raison à porté plainte. Affaire à suivre.
Le maire est élu, on attend maintenant les résultats du conseil. Plus de 400 candidats se sont présentés pour 45 postes à pourvoir, le Polo espère en gagner 10. La quantité de candidat implique que les résultats soit beaucoup plus long. Alors tout le monde commence a faire ses paris, il est 7 heures quand les tendances commencent a se dessiner, le candidat que j’ai choisi de suivre est dans la liste des 45 après 25% des dépouillements, tout le monde est content mais l’angoisse est énorme, 25% ce n’est pas du tout suffisant… commence alors la longue attente, chaque 15 minutes de nouveaux résultats arrivent, tout le monde est collé à la radio institutionnelle. On fait des comptes, évalue, s’énerve… les premiers s’endorment dans les fauteuils, d’autres rentrent à la maison.
Puis vers 10h le résultat représente presque 90% des vote, c’est fait, le candidat annonce sa victoire et tout le monde saute de joie, on ouvre le whisky… c’est ley seca (l’alcool est interdit), mais on viole cette loi… de toute façon c’est moins grave que les déclarations du président.
la fête ne durera pas très longtemps, tout le monde est mort de fatigue… pourtant, pour beaucoup, le travail commence à peine…