Triste réalité

Dans une dizaine de jours le second tour des élections présidentielles colombiennes aura lieu. Le gagnant autoproclamé est bien sûr Santos, ex-ministre de la défense. Il surfe sur la vague d’Uribe, de la sécurité démocratique et même s’il traîne de gros dossier bien fumeux, notamment les 3000 morts des “falsos positivos”, l’utilisation des service secret (DAS) a des fin politiques et meurtrières, des liens avec les paramilitaires et j’en passe (pour pas nous faire trop de mal), il sera élu sans mal et surement avec une grande majorité de vote.
Mockus, fidèle à  lui-même, n’a voulu aucune alliance politique, il veut se positionner comme un martyr de la démocratie, l’ultime défenseur de l’éthique… Malheureusement en Colombie comme ailleurs on ne se fait pas élire parce qu’on est bon et gentil. Alors il part au casse pipe, fait le beau, et n’arrive même pas à  convaincre la gauche qui était prête à  tout pour éviter que Santos soit élu.
On peut dire merci à  Mockus, grave à  lui il y a eu des nombreux débats pendant la campagne, il a fait rêver du monde. La vague verte fut belle. La démocratie peut vivre en Colombie, c’est la bonne nouvelle. Simplement ce n’est pas pour tout de suite, les majorités des colombiens préfèrent (ont-ils vraiment le choix?) encore confier leur futur à  des politiciens ultra-conservateurs et proche des paramilitaires.
Les défenseurs d’une démocratie plus juste ont encore du job devant eux, et pour s’en rappeler, une petite vidéo qui vient de sortir, sur l’utilisation du DAS pour faire du trafic de drogues et d’armes avec les paramilitaires et de fraude électorale… tiens donc!
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