• Publication publiée :4/10/2005
  • Post category:Politique / USA

Bush : plus fort que Katrina, rien ne l’arrêtera

La république des petits copains selon George W. Bush. C’est une expression ne représentant qu’une infime partie de ce qui se passe en ce moment dans l’Etat le plus puissant au monde. Celui qui lutte pour la démocratie, la liberté, l’honnêteté, et toutes ces bullshits.

Après avoir placé Wolfowitz et Rumsfeld (respectivement ancien et nouveau secrétaire-ministre de la défense), Brown (démissionnaire, Agence de sécurité intérieure, la FEMA), Bolton à l’ONU, avoir octroyé de juteux contrats à tout ce que compte les USA de plus pourri (Dick Cheney et Halliburton, pour prendre la partie émergée de l’iceberg), on pensait le voir ralentir la cadence. Mais cet homme-là ne connaît pas de limites à l’hypocrisie, au cynisme. Il se moque royalement des valeurs qu’il dit défendre, et cela à un degré absolument fantastique : aujourd’hui, il place ses soldats à la Cour suprême, souhaitant y faire entrer son ancien avocate personnelle, Sandra Miers.

Même en étant au plus bas dans les sondages, critiqué (enfin) de toutes parts, il poursuit son indicible quête du profit personnel, de l’arrogance aristocratique. Rien ne l’arrête, et certainement pas les scrupules.

Le problème avec cette nomination (si elle est confirmée par la Congrès, qui doit avaliser ce choix), c’est que contrairement aux postes administratifs qui repartiront avec Bush, celui-ci durera. Et de se rappeler que l’ancien président de la Cour suprême, l’ultra-conservateur William Rehnquist, mort début septembre, était en place depuis… euh, les années 1970.

A lire une excellente interview de du colonel Gröss, conseiller militaire du général Garner premier représentant étasunien en Irak. Publié le 1er avril 2004, cet article donne une assez bonne vue d’ensemble du fonctionnement du « cabinet de guerre Bush », démontrant la vanité qu’il peut y avoir à espérer une action raisonnée ou raisonnable émanant de cette clique de néo-libéraux conservateurs faisant presque passer Nixon pour un progressiste libéral.

Les séquelles resteront, à n’en pas douter, de longues années encore. Imaginer un changement de politique immédiatement après l’élection d’un Tous-Sauf-Bush est illusoire et angélique.

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