Un Dimanche pas comme les autres

Un dimanche à  Bogotà¡ est toujours un plaisir, le soleil chauffe gentiment et rend nos réveils plus doux. Un petit dej’ bien complet avec des oeufs, du tamal et plein de fruits tropicaux nous permet de récupérer des samedis soir agités et de nous lancer sur la ciclovà­a pour profiter des immenses avenues de la ville, pour une fois sans aucun gaz !

Ce dimanche n’a rien eu de commun avec les précédents. Les élections sont un événement qui ne se prend pas à  la légère :

Pour commencer la gueule de bois était simplement interdite par la loi. Depuis vendredi soir la ley seca interdit toute vente d’alcool, les bars et boîtes de nuit restent fermés tout le week-end.

Ensuite la ciclovà­a n’a pas lieu, tous les efforts sont concentrés pour l’organisation des élections.

Les contrôles à  l’entrée des bus ont doublé, les rues des bureaux de vote sont bouclées et encadrées par des militaires bien armés. Bref l’aspect de la ville est quelque peu transformé pour ce jour si spécial.

Cependant les gens sont détendus et paraissent heureux. Oui heureux d’aller voter. C’est qu’ici, à  Bogotà¡, on ne craint pas les fraudes ni les pressions des groupes armés, alors c’est un jour de fête, de sortie en famille…

En arrivant au bureau de vote central (pour les personnes qui ne se sont pas inscrites dans leur quartier) j’aperçois la plus longue file d’attente jamais vue dans ma vie !

Les gens, bien alignés, plus ou moins deux par deux, forment une ligne d’au moins 600 mètres, c’est vraiment impressionnant !

Mais cela avance très vite, les postes sont répartis par numéro de carte d’identité et tout le monde sait où aller … La queue était juste pour la fouille à  l’entrée du site.

En fait c’est très clair et très bien organisé, selon mes informateurs, car moi je dois rester dehors, seul les électeurs ont le droit d’entrer !

La journée se passe et les bureaux ferment à  16h, les résultats sont annoncés au fur et à  mesure du dépouillement … la tension au sein des partis doit être forte !

Et, hormis les départements dont j’ai parlé dans mon article précédent (qui ne représentent qu’un tiers du pays), il existe beaucoup d’espoir. L’enjeu est grand pour le pôle démocratique et les libéraux, car même si on sait déjà  qu’Uribe va être majoritaire au Sénat et au Congrès, le but de ces deux partis est de faire avancer la démocratie, de la consolider…

Demain, lundi, est le jour de la vérité.

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