Le site de Kotosh et le Temple des Mains Croisées

Kotosh environsLe site de Kotosh au Pérou (région de Huánuco) est un lieu méconnu des amateurs de civilisations anciennes et, malgré son importance pour l’histoire de la région andine, il risque de le rester. Je conseille aux touristes de passer leur chemin, d’attendre que d’autres lieux beaucoup plus prometteurs de la région de Huánuco soient ouverts. Pour les archéologues et archéologues amateurs, je présente ici des informations principalement issues du musée de Kotosh, qui en dit peu et beaucoup à la fois. Ce qui m’intéressait le plus dans le site de Kotosh était le lien avec la culture Chavín, et je suis resté quelque peu sur ma faim. Bien sûr, comme dans tous les sites archéologiques péruviens, vous entendrez des histoires d’OVNIs, de cultures plusieurs fois millénaires mystérieuses, et à vrai dire on trouve des peintures rupestres qui auraient 10’000 ans d’ancienneté dans les hauteurs du site. Mais la lecture de la littérature scientifique sur Kotosh est certainement plus avisée.

Voici quelques informations tirées en large partie des explications disponibles au musée de Kotosh, avec des ajouts et explications personnelles. Cela reste relativement technique, mais c’est le seul intérêt que l’on puisse trouver à Kotsh.

Localisation spatiale et temporelle

Le site de Kotosh se situe à quelques 5 km de la ville de Huánuco, dans les montagnes andines. Les restes archéologiques de Kotosh datent de plus de 4’000 ans. Chronologiquement, cela le situe à la fin de la période Archaïque et touche presque la période Formative.

Les archéologues appellent la période archaïque le temps compris entre les premières occupations humaines et l’apparition de la céramique. C’est une étape d’apprentissage et d’adaptation humaine à son environnement. La période Formative s’initie lors de la découverte de la céramique et correspond au début de la Haute Culture au Pérou, avec un développement accéléré en innovations et technologies de production.

Les phases de la céramique KotoshPour déterminer la séparation entre ces deux périodes il est fondamental de détecter la présence de céramique. La découverte de Kotosh démontra, par contre, que de nombreux siècles avant de travailler la céramique il existait des communautés organisées avec un sentiment religieux, capables de construire des structures architectoniques complexes. Ce que l’on peut voir dans d’autres sites également, comme Caral, Sechin bajo, Las Aldas, etc.

On a identifié à Kotosh six séquences chronologiques, listées ci-dessous de la plus ancienne à la plus récente :

  1. Mito
  2. Waira-jirca
  3. Kotosh Kotosh
  4. Chavin
  5. Sajara-patac
  6. Higueras

Premières découvertes à Kotosh, premières excavations

« Kotosh » signifie « Tas de pierres » en quechua, et doit son nom au site qui se situe autour de deux monticules de pierres de tailles différentes. Il a été découvert à l’origine en 1935 par Julio César Tello, lorsqu’il fit une exploration des sites archéologiques situés dans le delta du Huallaga.

En 1958, le Programme d’Investigations Andines (Andean Research Program) de l’Université de Tokyo, au Japon, par le biais d’une exploration préliminaire de 240 sites dans les Andes péruviennes, équatoriennes, boliviennes et chiliennes, décida que deux lieux entre tous démontraient un intérêt spécial : Kotosh (Huánuco) et Garbanzal (Tumbes).

Ainsi, entre juillet et octobre 1960, les premières excavations furent réalisées et conduites par Seiichi Izumi. Rapidement, ils découvrirent que les structures architectoniques étaient superposées l’une sur l’autre, ce qui rendu difficile déterminer avec exactitude les dimensions et caractéristiques de chaque structure. Nonobstant, ils réussirent à récupérer presque 10 tonnes de céramiques, la majorité en fragments – seulement 16 récipients étaient en bon état – et déterminèrent l’origine et les caractéristiques de différents édifices, notamment le Temple des Mains Croisées, érigé durant la période Mito.

La Période Mito

La période Mito est la plus ancienne de Kotosh, et se situe entre les années 2000 et 1500 avant notre ère. (entre 4000 et 3500 d’ancienneté). Il existe trois temples liés à cette époque, qui sont, par ordre d’ancienneté, le Temple Blanc, le Temple des Mains Croisées, et le Temple des Nichitos (petites niches). Il s’agit de constructions en pierre jointes par du mortier en terre, dont le plan est presque carré, avec des niches sur les parois. Les planchers sont de deux niveaux, et au centre du niveau le plus bas, qui fut creusé, on trouve des conduits de ventilation. Une couche de cendres de quelques mètres de diamètre encercle le poêle. Toute la superficie des murs et des sols furent revêtus avec de l’argile fine. Toutes les constructions sont édifiées sur des plateformes, lesquelles se connectent entre elles par des rampes et escaliers.

Les habitants de la période Mito enterrèrent ou détruisirent leurs temples pour en construire de nouveaux, très souvent aux mêmes endroits que les anciens temples, superposant ainsi les constructions. Cette coutume pourrait se déterminer comme celle de la « rénovation des temples ».

Des temples très similaires ont été découverts dans d’autres sites, comme Piruro, dans l’Alto Marañon; Huaricoto et La Galgada à Ancash; Caral, à Supe. Cette diffusion de ce qui se nomme la Tradition Religieuse Kotosh a amené à croire que de la côte à la Sierra andine, les peuples ont été en contact et ont échangés dans des époques très éloignées.

La société Mito et sa subsistance

Les données archéologiques sont limitées, mais pour comprendre la société Mito on se repose sur les constructions, les os et les quelques artefacts retrouvés.

La construction reposait sur une architecture planifiée et à grande échelle qui a dû être exécutée par une société hautement organisée, sous la houlette de prêtres ou chefs puissants pour forcer le peuple à ériger les temples à Kotosh.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve directe du développement agricole, il ne fait aucun doute que ce peuple savait travailler la terre. La présence de mortiers (pour moudre le grain) et de haches le démontre. Des graines carbonisées de ce qui semble avoir été des avocats, des haricots et du maïs ont été récupérées près du Temple des Mains Croisées.

En ce qui concerne les ressources animalières, la grande partie des os découverts appartenaient à du gibier, alors que les grands camélidés sont très rares. La domestication des lamas, par exemple, ne semble pas encore avoir eu lieu ou de manière très limitée. On trouve par contre une grande quantité d’os de cochons d’Inde.

En sommes, la subsistance de la société Mito était basée sur la chasse de gibier, l’élevage des cochons d’Inde et la collecte de plantes et mollusques, ainsi que la culture de quelques plantes.

Les artefacts Mito

Kotosh Figurine en terre retrouvée près du Temple des Mains CroiséesL’existence d’objets de terre cuite est précieuse, car elle prouve que le peuple de Mito a su comment endurcir l’argile humide en la cuisant, bien qu’ils n’aient pas réalisé de récipients de céramique en tant que tel.

Dans le Temple Blanc, on a retrouvé divers objets d’argile sans être cuits ; un cercle d’argile sur le sol et, dans les niches localisées sur le mur du nord, divers artefacts incluant deux figures anthropomorphes, un petit récipient, et deux objets qui semblent représenter un type de fruit ou tubercule.

Deux figures d’argile cuites ont été retrouvées dans une décharge du Temple des Mains Croisées. De plus, un objet non-identifiés décoré avec des points, a été retrouvé.

On a retrouvé une grande variété d’objets de pierre, comme des pointes taillées, des planches à meuler, des haches, etc. Les os, les aiguilles et les tupus représentent presque 50% du total d’artefacts retrouvés pour cette période. Les fouilles ont mis à jour beaucoup d’os sculptés, plus élaborés que des artefacts contemporains retrouvés dans d’autres sites archéologiques.

Le Temple des Mains Croisées

Kotosh temple des mains croisées grand angleDe toutes les constructions de la période Mito, le Temple des Mains Croisées est celle qui a été le mieux préservé et demeure dans sa forme presque complète. Les murs principaux ont une hauteur de presque de deux mètres, et ses quatre murs de pierre sont unis par mortier de terre et ont une largeur située entre 9m30 et 9m50.

Kotosh temple des mains croisées mains masculinesA 1 mètre de hauteur depuis la base des murs, une rangée de pierre dépasse d’environ 15 à 20 centimètres du mur. Cette rangée s’étend partout dans le périmètre du bâtiment.

Durant les excavations de 1960, on découvrit le premier relief, qui était situé à l’ouest, simplement dénommé « relief des mains ». Il s’agissait d’un relief de mains, où une main droite croise au-dessus une main gauche. En 1963, un autre relief fût découvert, situé à l’est du bâtiment, où cette fois-ci une main gauche croisait au-dessus d’une main droite. Sa conception était rigoureusement symétrique avec la précédente, mais pas identique.

En effet, il paraît vraisemblable que les deux séries de mains croisées aient fonctionné en binôme, car le relief situé à l’est était légèrement plus petit que celui de l’ouest. Cela pourrait suggérer que les mains d’un homme furent appareillées à celles d’une femme. Ces reliefs ont donné le nom au temple.

J’ai également remarqué que chaque paroi possédait 5 ouvertures symboliques ou réelles. Les niches ou fenêtre, la porte d’entrée, totalisent 5 ouvertures sur chacun des murs. Un indice pouvant amener à penser que le chiffre 5 était sacré pour la culture Mito, mais qui mériterait plus de recherches.

La Période Kotosh Waira-Jirca

Cette période est comprise entre 1500 et 1000 ans avant J.-C., et c’est là que l’on trouve les céramiques les plus anciennes. Elle est caractérisée par un ensemble architectonique retrouvé dans les couches supérieures à la période Kotosh Mito. L’édifice en meilleur état de préservation est une habitation oblongue et rectangulaire, possédant un sol plat entouré par des murs de pierres ; une structure située au centre de l’habitation est composée de 3 à 4 pierres. Il est possible que la structure fût utilisée comme poêle pour faire du feu, car elle est entourée de cendres.

La céramique en général est de couleur marron et sans polissage. On a retrouvé cinq bols de forme triangulaire en forme de bateau, parfois avec des protubérances sur les côtés, exhibant fréquemment des visages humains. Les formes les plus récurrentes sont des jarres sans goulot et des jarres à goulot court et ouvert. Les techniques décoratives incluent des types variés d’incision, pointillé, brunissement et, dans quelques cas, « estampillé » avec de simples pierres.

Après avoir cuit les récipients, le peuple de cette période avait pour coutume de les peindre en trois couleurs : rouge, jaune et blanc. Parmi les artefacts en argile, on trouve de nombreuses figurines, des broches piruros, des cuillères et des pendentifs.

Concernant les artefacts en pierre, de nouveaux éléments apparaissent comme des pointes en formes de feuilles, une hache en forme de T, un récipient, des tablettes épinglées, des porras (bâtons de commandement), des boules et des marteaux.

Parmi les artefacts faits d’os, on découvre pour la première fois des spatules, des épingles et ornements de fabrication incisée. D’autre part, les tupus ornementaux diminuent drastiquement.

Il n’existe pas de preuve définitive d’activités productrices d’aliments de subsistance, bien que cette période se caractérise par des artefacts très développés. On a découvert quelques restes de faune exotique, tel un perroquet de forêt tropicale et des conches marines. On pense que cela indique des contacts importants avec l’extérieur (avec la côte pour les conches et l’Amazonie pour le perroquet).

La Période Kotosh Kotosh

Cette période est comprise entre 1000 et 800 ans avant J.-C., qui est caractérisée par deux types de constructions : la première est l’habituelle habitation carrée avec des murs de pierre, et la seconde consiste en une grande salle de plan rectangulaire irrégulier, avec des parois séparatrices formant des culs-de-sac et des chambres plus petites. Trois corps humains sans tête ont été découverts sous le niveau du sol de la construction.

Céramique Kotosh Kotosh aux formes géométriqueLes céramiques se distinguent par cinq bols avec des côtés convexes avec des anses latérales, une couleur marron rougeâtre très polie, estampillée avec des pierres simples, peintes post-cuisson avec du rouge, du jaune et du blanc, ainsi que de fugitives traces de noir, probablement du graphite. Le traitement de la superficie des bols était plus élaboré que dans les périodes précédentes.

Kotosh céramique Kotosh KotoshLes formes de céramique les plus notables sont des bouteilles au goulot large avec une base plane, des bols et récipients avec des poignées en forme d’étriller, bien que cette dernière forme soit relativement rare. Les récipients sans goulot sont très fréquents. Les figurines de pierre sont nombreuses, et les jarres-effigies modelées prennent parfois une forme anthropomorphique. Les représentations humaines en céramique sont masculines, bien que 5 « visages » ornent un bol décoré avec du graphite parraissent être féminins. La combinaison des techniques décoratives, comme les stries et les incisions et la peinture post-cuisson semble être exclusive à Kotosh, ces techniques n’ayant pas été détectées ailleurs à ce jour. Au sein des artefacts en os, on continue à trouver des spatules et des objets avec de larges incisions, quelques-uns avec un dessin similaire à Chavín.

La Période Kotosh-Chavín

Cette période englobe de 800 à 300 ans avant J.-C., et l’on note beaucoup de similitudes avec le site de Chavín de Huántar. Le peuple de cette époque semble avoir détruit les constructions existantes pour en édifier de nouvelles, et plus grandes. Les murs sont fait en pierres et en argile, recouverts par une couche de plâtre peinte en rouge. On a retrouvé également des vestiges d’un temple avec les restes d’un bébé sacrifié et enterré sous le niveau du sol. Malheureusement, un fossé qui probablement fut creusé par des pilleurs de tombes, a complètement détruit la partie centrale de la construction de cette période ruinant les possibilités d’investigation sur cette partie.

Sur la base des recherches réalisées sur l’architecture préservée, il a été déterminé qu’il y existait des habituations contiguës oblongues et rectangulaires, connectées par une porte ou séparées par un mur partagé.

Trois types de céramiques ont été identifés :  « Paucarbamba Simple Brillant et Décoré », « Paucarbamba Rouge Simple » et « Paucarbamba Gris ». Certaines de  ces céramique disposent de motifs félins et d’autres décorations propres à la période Chavín classique. Le peuple de la période Chavín fit peu de figurines.

Les nouveaux artefacts lithiques ont des pointes à base concave, des pointes de forme triangulaire, ou en forme de feuille, des piruros pour des broches. On a retrouvé certains objets en forme de L, qui furent probablement des crochets de propulseurs pour la chasse. Les récipients de pierre montrent des similarités marquées avec celles de Chavín de Huántar.

Parmi les artefacts en os, la coexistence des éléments Tardios (Tardifs) et Tempranos (Précoce) est notable [1]. L’expertise artistique a atteint un standard très élevé lors de cette phase, mais la fréquence des ornements personnels commence à décroître. On a retrouvé quelques objets en or, comme un anneau et des feuilles pliées.
L’agriculture et le maïs prennent de l’importance en tant qu’économie de subsistance. Des os de camélidés domestiqués ont été retrouvé. On a également identifié deux chiens dans cette période, bien qu’on ne puisse pas écarter une domestication antérieure.

La Période Sajara-Patac

Kotosh temple Sajarapatac
Le temple Sajara-Patac de Kotosh

Il n’existe pas de date précise pour circonscrire cette période, suivant immédiatement celle de Kotosh Chavín. Les constructions sont une succession d’habitations rectangulaires, et dans bien des cas avec des murs supplémentaires adossés aux murs principaux, dont on pense qu’ils purent être utilisés comme bancs. L’entrée se situe toujours du côté le plus court de la construction rectangulaire.

Kotosh vase Sajara-PatacLa majorité de la céramique excavée consiste en des bols, jarres avec bords élargis, de couleur marron chocolatée avec un polissage fin. Les motifs de conception sont principalement une combinaison ou répétition de cercles avec points, des pointillés, des incisions de lignes larges entre lignes de points. On remarque également quelques cas de dessin incisés sur les bols représentant des animaux et des fruits. Les figurines sont plus fréquentes durant cette période.

Les objets lithiques retrouvés sont plus nombreux que lors de toutes les six périodes de Kotosh. Il n’y a pas de nouveau type d’objets. Mais les pointes, les porras, et les haches sont très récurrentes.

Pour ce qui est des artefacts en os et des outils d’utilité pratique comme les spatules, les poinçons, les aiguilles et les cuillères, on note une augmentation de leur fréquence, alors que les ornements fins découverts diminuent. Les cuillères en os ne se trouvent qu’à cette période. On a également retrouvé quelques objets en cuivre.

La conception d’un récipient en céramique précis dénote la possibilité de la culture de la yuca. La domestication du lama et de l’alpaca prend plus d’importance, et la chasse du gibier se réduit de manière remarquée.

La Période Kotosh-Higueras

Cette phase n’a qu’une date exacte, celle de 70 de notre ère. Il semble probable qu’elle coïncide avec la fin du Formatif.

Les constructions et artefacts de cette période sont distincts des périodes précédentes. Les murs de pierres et les sols des constructions sont crépis de terre. Des monolithes en pierre de mica ont été dressés à l’intérieur des habitations. Les constructions sont classifiées en deux types : certaines consistaient en trois pièces contiguës avec une configuration rectangulaire allongée, et d’autres formaient un ensemble compris d’une seule pièce par habitation. Dans les deux types, l’entrée est installée sur le côté de la paroi la plus large. Les constructions de Higueras sont différentes de tous les autres types du site de Kotosh.

On a retrouvé des restes de squelettes sous les parois et sols des constructions, et la position des cadavres est fléchie et allongée sur un côté.

Les types de céramiques découvertes sont dénommées Higueras Rojo (rouge) et Higueras Marrón (marron). La superficie n’est pas bien polie et la couleur utilisée est rouge ou marron rougeâtre. La plupart des spécimens ne sont pas décorés, cependant certains incluent des dessins. La différence du style Higueras par rapport à ses prédécesseurs a amené à théoriser que, peut-être, il est synonyme de l’arrivée dans la région d’un groupe qui parlait quechua.

Les nouveaux éléments en termes d’artefacts lithiques consistent en des pointes grossières avec une double pointe finale, des batanes, des pilons de mortier, des porras en forme d’étoile et croix, des cache-oreille et des atèles perforées qui, pense-t-on, auraient pu être utilisées comme poids pour creuser ou pour activer un métier à tisser.

Les objets de cuivre sont plus abondants. Le peuple vivant à Kotosh durant cette période élabora des aiguilles, des tupus, des épingles avec décorations particulières, et des cloches.

En raison des artefacts retrouvés, il est raisonnable de supposer que l’agriculture était hautement développée. On a retrouvé beaucoup de reste de camélidés et de cervidés. Au sein des camélidés, l’alpaca semble avoir été plus abondante que le lama.

2000 ans d’histoire à Kotosh, et plus

Malgré l’importance du site archéologique de Kotosh, qui questionne nos conceptions sur les sociétés pré-céramiques, les recherches sont limitées. Beaucoup de sites au Pérou ne font pas l’objets de fouilles approfondies et il fréquent que l’on ne sache rien du tout sur certains d’entre eux.

A Kotosh, les fouilles ont eu lieu, mais leur interprétation et mise en contexte est l’apanage de quelques archéologues triés sur le volet. Le site et sa région on pourtant un potentiel immense, et recèle, à n’en pas douter, des informations qui nous permettraient de mieux comprendre la dynamique des échanges entre la jungle, la Sierra et la côte péruvienne. Et avancer, qui sait, sur le débat vieux d’un siècle : la civilisation vient-elle des montagnes, de la côte, ou de l’Amazonie ?

Références

  1. L’histoire préhispanique péruvienne est divisée en différentes époques. Cette division est régulièrement sujette à controverse.
    Lithique [11.000-8000 av. J.-C.],
    Archaïque Précoce [8000-3500 av. J.-C.],
    Archaïque Tardif. Caral [3500-1800 av. J.-C.],
    Horizon Précoce et Formatif. Chavín [1800-200 av. J.-C.],
    Intermédiaire Précoce. Cultures régionales [200 av. J.-C.-600 ap. J.-C.],
    Horizon Moyen. Empire Huari [600-1000 ap. J.-C.],
    Intermédiaire Tardif. Etats régionaux tardifs [1000-1450 ap. J.-C.],
    Horizon Tardif. Empire Inca [1450-1532 ap. J.-C.][]

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