linuxman wrote:J'ai lu cet été le bouquin du docteur emmenuel velikovski "mondes en collision"
Sorti il y à 50 ans, ce bouquin souleva de sulfureuses polémiques parmi les scientifiques et les astronomes.Velikovski à été totalement dénigré et ridiculisé.
En gros, le bouquin compare les recits historique de plusieurs civillisations
à l'époque du déluge et des 7 plaies de l'egypte.Il en déduit la collision de la terre avec vénus à cette époque et de grands boulversement cosmiques et climatiques.
Evidement à première vue cela fait sourire,le probléme c'est que l'orque l'on à pu envoyer des vaisseaux dans l'espace, on s'est apperçut qu'il avait raison sur bien des points.
Méfiance tout de même : on ne bâtit pas de théories scientifiques sur la base d'oeuvres qui sont avant tout des textes littéraires.
La thèse de Velikovsky est que les phénomènes exceptionnels relatés par ces sources ont comme origine des cataclysmes cosmiques. Par exemple l'ouverture de la Mer Rouge lors de la fuite des Hébreux menés par Moïse.
Velikovsky a parfois pu mettre dans le mille. Des "catastrophes" sont par exemple à l'origine de la formation de la Lune ou de l'extinction des dinosaures (selon toute vraisemblance). Mais il s'agit d'événements qui sont survenus à des époques tellement reculées qu'ils ne peuvent avoir laissé de traces dans la mémoire humaine, même dans la plus ancienne des légendes. Son hypothèse au sujet de Vénus est donc fantaisiste. D'ailleurs, Velikovsky évoque-t-il vraiment une collision entre la Terre et Vénus qui se serait produite aux temps bibliques ? Si cela avait été le cas, on ne serait sans doute pas là pour en parler ! Je rappelle que la Bible est composée de textes écrits entre plusieurs décennies et plusieurs siècles après les faits qu'ils prétendent relater et qu'ils ont été rédigés dans un souci de prosélytisme et non de véracité historique et scientifique.
linuxman wrote:Dans monde en collision il cite jonathan smith auteur des voyages de gulliver :
Smith dans son bouquin indiquait que Mars possédait deux satellites nommés Phobos et Deimos et en précisant leur orbite et leur taille.
Jonathan Smith est mort en 1745, Phobos et Deimos ont étés découvertes par Asaph Hallen en 1877 ...
L'auteur des
Voyages de Gulliver est Jonathan Swift (et non Smith)

. Il n'est d'ailleurs pas le seul auteur à évoquer deux satellites pour Mars : Voltaire également dans
Micromégas. Là encore, il s'agit d'oeuvres littéraires et leurs auteurs n'ont sans doute fait qu'
imaginer le fait que Mars puisse posséder deux lunes. A l'époque, on savait que la Terre en possédait une et on en avait découvert quatre pour Jupiter. A partir de là, pourquoi ne pas envisager le fait que Mars en possède deux ?... Simple mise en oeuvre d'une vague spéculation qui ne constitue en aucune manière une preuve même si elle s'est avérée exacte. Swift et Voltaire ont sans doute été influencés par les découvertes astronomiques du dernier siècle (Kepler, Newton, etc.) mais elles ne les intéressaient que dans la mesure où elles pouvaient soutenir le message politique et/ou philosophique de leurs oeuvres.
En fait, Velikovsky me fait un peu penser à Heinrich Schliemann. Passionné d'Antiquité et de mythologie grecque, ce riche marchand allemand du XIXe siècle mit à profit sa fortune pour financer d'importantes fouilles archéologiques destinées à mettre au jour les sites décrits dans les récits d'Homère. On sait aujourd'hui que Schliemann s'est complètement planté dans le sens où il voyait les récits homériques comme relatant des événements réels. D'un autre côté, ces fouilles (qui laissèrent une large place au pillage archéologique) permirent de révéler l'existence d'une civilisation proto-grecque inconnue jusque-là. Il a, par exemple, exhumé les vestiges d'une cité à l'emplacement présumé de Troie (même si cette cité n'a sans doute rien eu à voir avec les légendaires : Hélène, Priam, Hector, Ulysse ou Agamemnon !). A rapprocher de la tentative de Victor Bérard, durant l'Entre-Deux-Guerres, de retrouver en Méditerranée les lieux visités par... Ulysse !
Autant de fantasmes qui même s'ils se révèlent parfois fructueux, restent des fantasmes.
PJ