Féminisme: #metoo, un énième signe du changement de régime égalitariste

Au degré de culture auquel est parvenu le genre humain, la guerre est un moyen indispensable pour la perfectionner encore ; et ce n’est qu’après l’achèvement (Dieu sait quand) de cette culture qu’une paix éternelle nous serait salutaire et deviendrait possible.
Kant, Conjectures sur les débuts de l’histoire humaine

L’émergence du féminisme dans les années 60 est le plus grand bouleversement intellectuel depuis la pensée rationnelle socratique. Sauf que Socrate n’a « que » changé la manière de penser d’une élite, alors que les féministes ont redéfinis les rapports de forces entre homme et femmes, ont renvoyé des traditions millénaires aux oubliettes, ont émancipé l’humanité de son obsession de la nécessité naturelle. Ce n’est pas un hasard si le féminisme accouchera du respect des minorités sexuelles, du droit à l’avortement, de l’écologie, et surtout de la a pensée post-moderne : tout ce qui était inenvisageable jusqu’alors, car la société qui encadrait la reproduction (ou plutôt la survie de l’espèce), est balayé. La contingence s’impose et devient norme. Les femmes deviennent plus que de simples outils à procréer, et accèdent à la catégorie si enviée d’êtres pensants. Les femmes devenant plus qu’un simple utérus, les bases du patriarcat oligarchique sont soufflées. Un Etat total, avec pour nouvelle idéologie l’égalité totale, sort des cendres du vieux monde.
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Feu de joie triste, mai 68 est définitivement mort et enterré

Dans une ambiance qui n’a absolument rien à voir avec les émeutes de mai 1968, la France vit depuis 11 nuits les émeutes les plus violentes depuis 35 ans.

Alors qu’on se souvient des étudiants qui montaient aux barricades, qui s’opposaient aux forces de l’ordre en lançant des pavés, en scandant des slogans égalitaristes, aujourd’hui on assiste à une flambée de haine déchaînée par les déshérités des banlieues. Les deux sont parfois comparées dans la presse, est-ce à juste titre ?

Mai 68 était une révolution de bourgeois : ces jeunes voulaient détruire une société sclérosée par son aspect patriarcal. « Tu es jeune, attend que ça passe », disaient les chefs d’une société hautement traditionnaliste. C’était aussi des « tu es femme, trouve un mari et consacre-toi à ton foyer » beaucoup plus définitifs.

Quand on combat pour la liberté d’être un jeune, d’être une femme, c’est une lutte de riche; la panse est suffisamment remplie pour se préoccuper d’autres aspects de sa vie. Est-ce que les banlieues à feu (et à sang ?) ne sont pas de même des combats de bourgeois ?
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